Le retour des Parachutistes
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Les léopards réintégrèrent leurs P.C. de la Casbah, leurs immeubles réquisitionnés. La surveillance du haut des terrasses les mieux exposées se fit plus vigilante que jamais. Et surtout il y eut un changement notable : les paras s'étaient aperçus que lorsqu'ils emmenaient les hommes d'une maison suspecte pour les interroger dans leurs locaux, les militants F.L.N. et les terroristes de Yacef avaient le temps de se sauver. On donnait l'alerte dès le départ des hommes arrêtés. Désormais l'interrogatoire se déroula à domicile. L'humiliation constante n'avait pas lieu seulement dans la rue ou aux P.C. des paras mais dans les maisons de la Casbah. Dans les appartements. De plus, la famille réunie devant le père, le frère ou l'enfant interrogé n'était pas un facteur négligeable dans les aveux d'un suspect.
L'aveu obtenu, la cache d'armes, de bombes, la planque de commando, le simple nom lâché, les équipes étaient à pied d'oeuvre.
Les léopards savaient que les planques en quartiers européens étaient maintenant inexistantes. L'heure de la complicité européenne était passée. Tous les libéraux et ceux qui aidaient le Front étaient en prison. Tout était localisé dans les quartiers musulmans et principalement à la Casbah. Les léopards, y étant eux-mêmes implantés, pouvaient en un minimum de temps être en état d'alerte. Il fallait au maximum un quart d'heure, souvent moins, pour exploiter le renseignement à partir du P.C. le plus proche de la cache révélée. Le bouclage des pâtés de maisons se faisait maintenant sur place alors qu'au début de la bataille les paras bouclaient complètement la Casbah à 2 heures du matin et donnaient par leurs mouvements l'alerte aux commandos de Yacef qui avaient le temps de s'échapper.
Les résultats obtenus dans cette deuxième partie de la bataille d'Alger furent impressionnants. Très vite les réseaux reconstitués par Yacef tombèrent. On arrêtait à nouveau à tour de bras.

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Deuxième bataille d'Alger